Le cours d’informatique est pour moi un genre
de torture mentale. Pas le cours en tant que tel, mais plutôt l’informatique.
J’évolue depuis longtemps au côté des technologies, mais depuis quelques années,
je dois utiliser l’ordinateur et
internet quasiment quotidiennement et c’est là que le bas blesse.
J’ai acheté mon premier ordinateur à une de me
amies qui avait besoin d’argent pour faire le tour de la Chine à pied. Je n’avais
même pas de connexion internet. Avec le temps, j’ai ajouté une connexion et
j’ai commencé à utiliser mon ordi de plus en plus. Cependant, plus l’usage
grandit, plus les bogues commencent. Manque d’espace, virus, cookies, truca
machin, l’ordi gèle, programme à installer, programme à désinstaller, trouve
pas le bon piton pour faire une action simple qui autrement s’avère compliquée…
Apprendre à se débrouiller en informatique
était pour moi un mal nécessaire : j’en ai besoin. Mais avec le temps, on
se rend compte que ce n’est jamais fini. Tout change, tout doit être recommencé
ou mis à jour; l’ordi devient désuet, il faut en racheter un, apprendre à
l’utiliser…
Bref, tout cela mine ma patience et devient un
obstacle lorsque je veux me mettre au boulot. Je dois faire de grands efforts
pour gérer mes impatiences et mes découragements. Pour y arriver,
je pense à mon futur travail, aux élèves que j’aurai et qui auront besoin de
mon soutien et de mon calme pour apprendre, eux aussi, à utiliser leurs outils
informatiques. Et j’y arrive, mais cet un travail constant et je retombe vite
dans mes vieilles pensées anti-informatiques.
Par contre, pour toutes les autres matières
que j’aurai à enseigner c’est l’inverse. Le français, les mathématiques, les
sciences humaines. Je fonce dans leur apprentissage en sachant qu’elles sont
accessibles à tout le monde (sauf pour quelques conditions qui font que leur
compréhension par le cerveau est beaucoup plus difficile, ex : déficience
intellectuelle). De plus, je cherche constamment à développer ce plaisir pour
pouvoir ensuite l’utiliser et le transmettre aux élèves qui en auront besoin
pour apprendre. Combien de fois a-t-on vu ou entendu parler d’élèves qui se
refermaient comme des huitres en entendant les mots « cours » et de «français».
Cependant, je sais que pour certaines de mes
collègues c’est une autre histoire. Je sais aussi que certaines choisiront le
premier cycle primaire pour enseigner, ,justement, elles n’auront pas à
enseigner des mathématiques, par exemple, qu’elles disent plus complexes. À
celles-ci je dis : vous faites fausse route !
Plus j’apprends sur l’enseignement au
secondaire, plus j’ai envie de travailler au primaire. On voit tellement de
problèmes qui auraient pu être prévenus ou que l’école à créer et qui nuisent
au développement académique des élèves que l’on se dit qu’on serait plus
efficace au primaire. Attention, ici, je ne fais pas de remontrances aux
enseignants du primaire, car trop souvent on aime mettre le blâme sur les
autres. J’imagine que les professeurs du cégep en auraient long à dire sur
l’enseignement fait au secondaire. J’affirme simplement tout cela, car je crois
sincèrement que si vous n’aimez pas vos cours de mathématiques à l’Université
et que vous n’arrivez pas à changer vos perceptions de cette discipline vous
inculquerez à vos élèves, sûrement sans le vouloir, mais quand même, une vision
limitée et négative de ce que sont les maths et de leur importance dans la
société. Aussi, en ayant pas eu le courage de voir et d’apprendre ce qui suit
votre enseignement, vous risquez de créer chez vos élèves des connaissances erronées
qu’il faudra tôt ou tard déconstruire ou bien vous risquez de développer chez eux une antipathie envers la discipline qui se renforcera à chaque
année.
Je vous supplie donc chères collègues de
croire en vous et d’oser apprendre plus que vous en avez besoin et, surtout, demandez-vous
ce que vous voulez transmettre à vos élèves et faites ce que vous demandez. Vous
verrez que quatre années à l’Université ne sont pas de trop.
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